Une mort pas si naturelle...
Madame Dubreil est décédée dans son sommeil. Quoi de plus naturel, me direz-vous, à son âge avancé… Sauf que dans le proche entourage de la vieille dame fortunée, on s'interroge sur les circonstances de sa "belle mort".
Perrot et son acolyte Lefèvre, appelés en renfort sur la côte vendéenne, ne vont guère profiter des plaisirs qu'offrent Les Sables-d'Olonne. En effet, c'est sous une chaleur accablante qu'ils vont s'attacher à démêler l'écheveau d'une intrigue placée sous le signe de l'injustice à bien des niveaux…
Avec beaucoup de finesse, Anne-Solen Kerbrat dresse une analyse sociologique très juste. Le suspense de l'intrigue est toujours aussi bien mené.
EXTRAIT
— Tu sens bon, ma chère Cécilia.
— Merci, je craignais pourtant de sentir le chien mouillé avec cette averse que je viens de prendre.
— Tu es venue à pied par ce temps ?
— Oui, fait la visiteuse en tirant un fauteuil près de celui de sa vieille amie, c’est trop difficile de se garer dans ton quartier, et puis, c’est bon pour ma silhouette.
Gabrielle rit en enveloppant Cécilia du regard. C’est vrai qu’elle aurait tendance à s’empâter, si elle n’y prêtait pas garde. Avec ses attaches un peu lourdes, il vaut mieux pour elle qu’elle ne prenne pas trop de poids, songe la plus âgée sans indulgence.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
L'enquête est bien ficelée, les personnages sont attachants, le style est agréable, ça se lit bien, bref je suis ravie de cette découverte. - coquinette1974, Babelio
À PROPOS DE L'AUTEURE
Anne-Solen Kerbrat est née en 1970 à Brest, et a d’abord vécu entre Côtes d’Armor et Finistère sud. Professeur d’anglais dans le secondaire puis le supérieur, elle est passée par le Val-d’Oise, la Charente-Maritime et le Bordelais avant de poser ses valises à Nantes.
Son style féminin, à la fois sensible et incisif, et la qualité de ses intrigues sont régulièrement salués par la critique. Son premier roman a été récompensé par le Prix du Goéland Masqué en 2006.