Les rencontres entre différents personnages tous plus énigmatiques les uns que les autres, de Martin, juif agnostique, fils de déporté, au docteur Mohammad, communiste libanais reconverti à l’intégrisme musulman, en passant par un étrange retour dans la matrice de Lalla-Fatma, mère magnifiée, mais absente, façonnent ces nouvelles tirées des expériences et du vécu de l’auteure.
De monsieur André aux enseignants et enseignantes, l’inconscient colonial se niche dans les gènes de la jeune Cahina qui livre son enfance au fond d’une classe dérisoire où la rencontre avec l’exclusion et le racisme déroule ces récits en forme de nouvelles. Si Tahar, « l’Algé-rien », immigré en France, transpose toutes ses souffrances sur ses enfants qu’il maltraite ainsi que son épouse.
Ainsi, la douleur, la souffrance mais aussi l’ambition de sortir de ses démons et de se réconcilier avec soi-même, transformeront le passage d’une survie en vie de cette femme rebelle et combattante pour le droit d’être une judéomusulmane libre.