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Du raisiné à Vouvray : Emma Choomak, en quête d’identité - Tome 5

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Quand le vin a le goût du sang…

Les dernières grappes tombent aux pressoirs et, dans les caves de tuffeau, on prépare les futailles dans l'odeur du salpêtre et les relents de soufre. Un jeune se noie dans une cuve... De vieilles haines renaissent...

C'est pourtant une affaire très "Simples" mais le capitaine Guillaume n'est pas dans son assiette ; il cherche un rebouteux... Un train venu d'Orient amène son lot de surprises au SRPJ. D'aucuns n'en sortiront pas indemnes !

A La Blondellerie, Maud a de gros soucis... Les saisons passent, les hommes aussi... Le vin mûrit... Charles Wenz est à la chasse, n'imaginant pas un seul instant qu'en terre vouvrillonne, l'Apocalypse a commencé !

Aux caves de la Bonne Dame, on fête le patron des vignerons ; c'est la Saint.., vin.,. sang... Y aurait-il du raisiné à Vouvray ?

Découvrez une enquête haletante en plein cœur des vignes d’Indre-et-Loire, dans ce 5e tome d'Emma Choomak, En quête d’identité !

EXTRAIT

Le jeune homme entra dans la salle des cuves. D’anciennes constructions en béton occupaient encore une moitié de l’espace. C’était là qu’on déversait une partie du produit de la vendange que l’on avait décidé de travailler à l’ancienne. La cuvée porterait le nom du grand-père ; quelques dizaines d’hectolitres tout au plus. Plus tard, on tasserait le moût à l’aide d’un plancher tenu en pression par des madriers. Le reste de la récolte était traité avec des méthodes beaucoup plus modernes et le pressoir pneumatique avait déjà écrasé les grains, donnant ainsi les jus séparés en cuves distinctes ; la première donnerait le Vouvray méthode traditionnelle ; la seconde, le demi-sec et, l’année étant bonne, on avait pu presser une troisième fois. Cette dernière presse donnerait le moelleux. Les cuves en inox trônaient dans une pièce adjacente, le père venait d’en acheter une nouvelle pour remplacer la dernière des anciennes en plastique. Cyprien se demandait s’il n’installerait pas, un jour, des chais, comme dans les caves de Thuyr. Il les avait visitées, un été, en vacances. « Faudrait voir ! » Il se pencha au-dessus de la cuve. Le moût travaillait déjà et des bulles de gaz venaient crever à sa surface. La récolte serait vraiment bonne cette année ! Tout y était : qualité et quantité ! Oui ; une belle et grande année, sûr ! Il n’acheva pas sa réflexion et bascula dans la cuve sans même chercher à se rattraper au bord ; sa tête était lourde et il se retrouva à plat ventre à la surface du moût qui commençait à céder doucement sous son poids. Il reçut un énorme coup dans le dos et eut l’impression d’être un papillon épinglé, s’enfonçant peu à peu dans le liquide et les grappes puis ce fut la nuit. Le jeune homme n’entendit pas le grondement sourd de la poutre de chêne qui tombait dans la cuve et ne perçut pas davantage le choc du madrier qui le fit disparaître totalement. Une main ôta le câble relié à l’extrémité de la pièce de bois. Des pas se perdirent au loin, laissant toutes les caves dans la nuit.

CE QU’EN PENSE LA CRITIQUE

Editions Bargain, le succès du polar breton. – Ouest France

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1952 à Roubaix, Philippe-Michel Dillies, après des études de droit, a suivi une carrière militaire. Lecteur passionné des œuvres d’Agatha Christie, une affectation en Beauce l’a décidé à prendre la plume, pour partir comme son égérie, à la découverte des arcanes de l’écriture policière. Son premier roman est sorti en 2003. Il s’est retiré en Touraine, décor naturel de ses œuvres.