Lâaube pointe la vie dâun nouveau jour
Riche de possibilitĂ©s offertes Ă lâamour
Celui-lĂ qui Ă©veille nos sens et trace les contours
Des rĂȘves qui font planer nos Ăąmes depuis des millĂ©naires
Et nous font nous reconnaĂźtre de siĂšcle en siĂšcle en nos vies circulaires
Pourtant, Ă lâhorizon de ces rĂȘves, la mort veille comme un vorace vautour ;
Prompte Ă troubler la paix de lâesprit et faire couler en cĆur le fleuve mĂ©lancolie.
Toute languissante dans sa robe rougie dâappĂ©tits humains, elle exhibe son envie
Dâenfourcher la vie sans cĂ©rĂ©monie.
Cette histoire sâĂ©crit en rĂ©pĂ©tition chaque jour de notre vie.
Dans la main le destin semble prédéfini ;
mais par un jeu de mains se puise le jour dans la nuit.
Ă toi ma niche de lumiĂšres ! accueille mes priĂšres ; laisse remuer lâencensoir dans le temple orphique que tu habites. Pose sur moi tes yeux opalins qui ouvrent le jour et me font ĂȘtre Ă mes propres yeux. Telle est la priĂšre du fou dâamour qui brĂ»le dans le dĂ©sert et parfume les lignes protĂ©iformes du Jeu de mains avant demain je mourrai.
Ainsi ce texte traite-t-il du balancement quotidien de lâamour entre la vie et la mort. Il ouvre au rĂȘve de lâĂȘtre Ă demeurer pour avancer en humanitĂ© et Ă la faim de mystĂšre de lâentrecoeuriste masquĂ©. Chaque corps est un temple oĂč se magnifie chaque ĂȘtre aimĂ© ; chaque ĂȘtre aimĂ© est la poĂ©sie spirituelle que lâon se dĂ©clame en amour de soi pour lâautre en soi.