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Locronan a la gueule de bois : Polar breton

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Le capitaine Antoine Guillou et Fanch Le Berre réouvrent une enquête vieille de dix ans et ainsi poussent le meurtier impuni à reprendre du service...

Le capitaine Antoine Guillou parvient à convaincre Fanch Le Berre de reprendre une enquête inaboutie, datant de près de dix ans. Il s’agit d’élucider l’assassinat d’un couple de personnes âgées perpétré près de Locronan. Un ingénieur, à la retraite, et sa

gouvernante y avaient trouvé une mort brutale. Personnages au comportement jugé étrange, ils vivaient reclus dans leur maison isolée. D’où venaient-ils ? De qui se cachaient-ils ? Nul ne le savait. Quelques jours après leur enterrement, leur seule relation de voisinage fut renversée par une voiture non identifiée. Dix ans plus tard, inquiet de la réouverture de l’enquête, le meurtrier reprend du service.

Antoine et Fanch vont devoir suivre des chemins détournés pour parvenir à dénouer le fil conducteur qui les mènera au coupable.

Grâce à ce polar haletant, plongez au cœur de la Bretagne et suivez pas à pas les investigations d'Antoine et Fanch, qui vont devoir suivre des chemins détournés pour parvenir à démasquer le coupable.

EXTRAIT

Antoine avança l’hypothèse que, à proximité de la mer, l’iode pouvait expliquer pareil comportement. À moins que ce ne soit l’effet du radon contenu dans les roches du Massif armoricain ?

Lorsque le fermier descendit de son engin, Fanch remarqua que lui aussi portait des chaussures de protection.

Le temps, c’est de l’argent ; par conséquent, mieux vaut veiller à n’en perdre jamais.

Maréchal ne voulait pas en gaspiller, surtout pas en formules de politesse.

— C’est pourquoi ?

Entraîné malgré lui dans une économie de langage, Antoine fonça droit au but.

— Où étiez-vous lorsque les deux retraités ont été assassinés ?

— Qu’est-ce que ça peut vous foutre ? Je faisais mon travail. Point barre.

La carte de police d’Antoine fit une brève apparition.

— Montrez-vous plus coopératif, sinon vous allez vous retrouver à la brigade vite fait.

— Fallait le dire.

— Nous vous avons posé une question, veuillez y répondre.

— J’ai répondu. Je faisais mon travail.

— Comment avez-vous appris la nouvelle ?

— Par le journal. Nous le recevons tous les jours à la ferme.

— Et quand vous l’avez su, qu’avez-vous fait ?

Deux petits yeux verts s’affolèrent dans la face ronde de l’éleveur, et se portèrent avec une célérité remarquable de l’un à l’autre de ses interlocuteurs, exprimant une totale incompréhension.

— Que voulez-vous que je fasse. J’ai replié mon journal, j’ai pris mon petit-déjeuner et je me suis remis au boulot.

— Où se trouvait votre épouse, à ce moment-là ?

— En salle de traite. Nous avons une trentaine de vaches laitières et quelques veaux. Faut bien que quelqu’un s’en occupe.

— Vous ne vous en occupez pas vous-même ?

— Si, je nettoie l’étable. Quand la traite est terminée, les bêtes reviennent à leur place, où je leur donne du foin et du broyat de maïs. Ma femme va déjeuner à son tour puis elle s’occupe de les sortir. Après, chacun repart à ses occupations.

— Donc, le jour du meurtre, vous n’êtes pas allé au bourg.

— Non. Le lendemain non plus.

— Bien, merci.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marie Vaillant est originaire de Quimper (Penhars). Elle y a passé ses jeunes années. Peintre et sculpteur, elle a exposé à Pont-Aven et posé un calvaire à la pointe de Bellangenet, (Clohars-Carnoët). À Tahiti, elle a travaillé la pierre locale pour l’évêché

de Papeete. Enfin de retour au pays, elle a troqué le ciseau du sculpteur pour la plume de la romancière. Aujourd’hui, elle vit à la campagne, près de Fougères, et signe ici son sixième roman à suspense.