VoilĂ . La Pieds-Nus, le liĂšvre de chez nous, est sortie de ma vie. Elle y est venue et en est partie comme toujours, sur la pointe des pieds. Les histoires qu'elle m'a racontĂ©es ne semblaient pas me concerner, Ă©veillant simplement quelques Ă©chos lointains de ma vie d'enfant mal aimĂ© puis d'adulte solitaire. Et pourtant, je le sais maintenant, il ne s'agissait que de moi, moi dont personne n'avait osĂ© me parler. Cette nouvelle Ă©trange, initiatique, baignĂ©e du pays oĂč elle s'inscrit et de sa langue, reste difficilement traduisible : ce qui est proposĂ© ici s'en veut ĂȘtre plutĂŽt une tentative de fĂ©condation de la langue française.