À Londres, les affaires manquent pour Herlock Sholmès et Wilson. Mais un jour, une lettre provenant de Paris, écrite par un certain Baron Victor d’Imblevalle, les tire de leur ennui: «Je viens vous demander le secours de votre expérience. J’ai été victime d’un vol important, et les recherches effectuées jusqu’ici ne semblent pas devoir aboutir.»
Une seconde enveloppe, sous la première, fait froncer les sourcils de Herlock Sholmès: «Votre intervention causerait beaucoup de mal. Profondément désireux de vous épargner une telle humiliation, je vous conjure, au nom de l’amitié qui nous unit, de rester bien tranquillement au coin de votre feu. Arsène Lupin.»
Herlock Sholmès tape du poing sur la table, le visage rouge. «Nous allons montrer à ce Monsieur qu’il a peut-être tort de nous jeter le gant avec tant d’effronterie. Vite, Wilson, rendez-vous au premier train pour Paris.»
Dans «La Lampe Juive», le deuxième round de l'incroyable combat entre deux titans, Herlock Sholmès et Arsène Lupin, est lancé. Qui en ressortira le grand vainqueur?
Maurice Leblanc (1864-1941) est l’auteur de nombreux romans policiers, mais il est surtout le père du fameux Arsène Lupin. Né d’une famille de négociant, il fuit en Ecosse durant la guerre franco-allemande, puis revient étudier à Rouen. Déjà, il fréquente Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Il refuse de faire le travail imposé par son père dans une fabrique de cadres, et s’oriente vers le métier d’écrivain. Avec ses romans-feuilletons («Une femme», en 1893) il attise la curiosité de quelques auteurs célèbres, dont Alphonse Daudet. Mais c’est lorsqu’il publie en 1905 «L'Arrestation d’Arsène Lupin», sur le modèle de Sherlock Holmes, qu’il connaît un succès retentissant. Il continue sur sa lancée avec «Arsène Lupin contre Herlock Sholmès» qui provoque la colère de Conan Doyle. Il renforce son personnage Arsène Lupin au fil de sa carrière, et aujourd’hui encore, on ne cesse d’apprécier ce gentleman-cambrioleur en livre, en film ou en série.