Jâai lĂąchĂ© le volant une fraction de seconde seulement. JurĂ©. Je ne lâai pas fait exprĂšs. Pas que je mâen sois voulu, de toute maniĂšre. JâĂ©tais plutĂŽt indiffĂ©rente. Sauf que ça allait mâoccasionner davantage de problĂšmes. Je lâai senti Ă lâinstant oĂč ma voiture a fait une embardĂ©e vers la droite. Vers ce piĂ©ton qui ne mâa jamais vue venir. Non mais, que fabriquait-il lĂ , aussi, en plein milieu de la nuit ? Jâai pourtant tentĂ© de freiner. Sans succĂšs. Jâaurais dĂ» faire changer les freins il y avait un moment, dĂ©jĂ . Mais jâavais manquĂ© de temps pour mâen charger⊠Lorsque je me suis enfin arrĂȘtĂ©e, je savais que le corps ne se trouvait plus Ă lâavant du vĂ©hicule, quâil avait glissĂ© entre mes roues. Assez difficile dâaller le repĂȘcher. Câest pourquoi jâai dĂ©cidĂ© dâappuyer encore un peu sur lâaccĂ©lĂ©rateur.