Raffinement suprême pour les amateurs de boudin, s’offrir une « saignée » bien gore.
« — Vous la connaissez ? Il me fait. Je braconne depuis des années ! Je suis un des meilleurs chasseurs du coin. Un charcutier hors pair et il doute encore ! Je soupire. Monsieur Joseph juge un moment ma réaction. Je ne vais pas m'abaisser à lui répondre.
— Je veux du boudin ! Un beau boudin noir.
Je sais, je lui fais. Trois fois qu'il se répète. Il radote Monsieur Joseph. Et je veux voir la bête. Je sais ! Décidément. Quand ? Il s'impatiente. Je reprends ma photo. Je la fourre dans mon blouson. Demain soir ? Il accepte. Je lui donne alors l'adresse, celle d'une cave planquée dans le cœur d'une zone pavillonnaire. »
Le rythme et la texture de cette écriture noire vont si bien avec le boudin de même couleur que c’est à vous couper définitivement l’appétit.