Rodolphe, grand admirateur de Lord Byron, est tout juste majeur. Malgré son jeune âge, trois mille lignes de ses poésies vont paraître dans les journaux aux côtés des grands noms. Pourtant, quelque chose manque pour qu'il se sente entièrement accompli: une passion. Pas une simple passion bourgeoise, souillée par l'argent. Non, ce qu'il veut, c'est une passion d'artiste, ardente et impétueuse.
Parue en 1833 dans le volume des «Jeunes France, Romans Goguenards», la nouvelle «Celle-ci et Celle-là» raconte l'histoire d'un jeune homme en quête d'un idéal.
Théophile Gautier (1811-1872) est destiné à une carrière de peintre, mais une rencontre décisive avec Victor Hugo lui donne un fort goût pour la littérature. Victor Hugo lui prêtera sa tendance au romantique, qu’il défendra par ailleurs dans la fameuse bataille d’Hernani, le 25 février 1830, contre le classicisme. En 1831, il participe au petit cénacle, cercle littéraire qui lui fait rencontrer Nerval. Il publie cette année là son premier conte fantastique «La Cafetière», genre qu’il utilisera aussi dans «Avatar» en 1856, et «Le Roman de la momie» en 1858. En 1852, il publie «Émaux et Camées», un recueil de vers qu’il continue de travailler jusqu’en 1872. Il lui vaudra l’admiration de Baudelaire qui lui dédie «Les Fleurs du Mal».