« Dans la grille des villes en impasse, Les livres sanglants ignorent la puissance de l'argile, Et la Parole est impure... Le temps, notre plus cher ami, Aspire l'espace de nos pas égarés Et accorde aux brebis un dernier salut à genoux, nous étions, devant l'orgueil des fourmis Et la lame aveugle des forêts, Belles et sauvages. Sous la lumière incertaine de l'Être, Les visages amis se désolent Dans la caverne intime des images et des mots. Sous le ciel indécis, Où le désir est fièvre, Nous avons vu le mercure prendre son vol Dans le tronc commun de l'abondance ivre C'est le souffle de ce palmier Qui attire la jarre vers sa surface fondatrice. Seul, ouvre son toit de canne, Pour sentir le rire du poisson, Et faire cuire au feu de son bois, L'arrogance de la mer Et les seins d'une colombe endormie. Les seuils s'entrelacent sous le regard des plumes Qui voilent leur baiser et le confient à la rose... De nouveau elle connaît leur secret... De nouveau elle aspire le cristal de leurs os Et le sang glacé qui fut sous leurs peaux »