Comment développer un amour obsessionnel pour un garçon dont on n’est pas sûr de l’existence alors qu’on doute de son identité propre ? Madeleine Grégoire traverse le temps et l’espace dans un univers virtuel où elle dialogue avec tout ce qui bouge. Sur le ton du merveilleux et dans un style flamboyant, quoique pratiquant un vocabulaire d’une sobriété voulue, Olivier de Trazegnies fait voyager son héroïne incertaine au sein d’une galaxie surréaliste. Elle éprouve des sensations vivifiantes et des expériences fugitives, s’enchante de contradictions et d’aphorismes dont la succession donne le tournis, tout cela sous le soleil d’un humour décapant et d’une poésie omniprésente: la poésie de l’enfance passée au crible d’un cerveau d’adulte. Madeleine cache un secret qui est probablement sa raison de vivre ou de ne pas vivre. Elle pose aussi quelques questions existentielles : que signifie l’univers ? ou - plus criant encore - ce mystère occulté par tous les journalistes et chroniqueurs : après l’illustre naufrage, qu’est devenu l’iceberg du Titanic ?