Scott a Ă©tĂ© un prĂ©curseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmĂ©es avec le temps : le roman historique, dont le succĂšs lui a valu d'innombrables imitateurs au XIXe siĂšcle, et la culture des Hautes Terres de l'Ăcosse, aprĂšs le cycle d'Ossian de James Macpherson, dans ses romans Ă©cossais comme dans les usages vestimentaires, puisqu'il a rĂ©tabli l'usage du kilt et des tartans. En son honneur, la gare centrale d'Ădimbourg a Ă©tĂ© nommĂ©e Waverley en 1854 et son image apparaĂźt sur les billets Ă©mis par la banque d'Ăcosse. Extrait : Elle dit ces seules paroles avec un certain mĂ©contentement, car elle voyait dans la conduite de sa tante une intention dĂ©sobligeante et peu hospitaliĂšre. Et cependant, lorsqu'elle rĂ©flĂ©chissait Ă la lĂ©gende de la chambre oĂč elle devait coucher, elle ne pouvait s'empĂȘcher de considĂ©rer la dame de Baldringham, comme ayant des motifs lĂ©gitimes pour se conduire ainsi, puisqu'elle se conformait aux traditions de sa famille et Ă la croyance du temps, Ă©galement respectĂ©es par Ăveline. La soirĂ©e passĂ©e au chĂąteau de Baldringham aurait Ă©tĂ© d'une durĂ©e effrayante et insupportable, si l'idĂ©e du danger qu'on apprĂ©hende ne faisait pas passer rapidement le temps qui s'Ă©coule jusqu'Ă l'heure redoutĂ©e. Enfin l'instant de se sĂ©parer arriva. La vieille Saxonne souhaita le bonsoir Ă sa niĂšce d'un air solennel, lui fit le signe de la croix sur le front, l'embrassa, et lui dit Ă l'oreille : -- Prends courage, et puisses-tu ĂȘtre heureuse !