Pourquoi neuf militaires français sont-ils morts et trente-neuf ont-ils été blessés le 6 novembre 2004, à Bouaké, en Côte d’Ivoire ? Quinze ans après les faits, ces crimes n’ont toujours pas trouvé de coupable. Un procès aux Assises est en cours pour juger les deux pilotes biélorusses suspects. Soulèvera-t-il la chape de plomb qui recouvre certainement l’un des plus grands scandales de la Ve République et met en cause trois ministres français : Michèle Alliot-Marie (ministre de la Défense), Dominique de Villepin (ministre de l’Intérieur) et Michel Barnier (ministre des affaires étrangères), à l’époque des faits, sous la présidence de Jacques Chirac ?
Pendant quinze ans, Me Jean Balan, le principal avocat chargé de défendre les familles des soldats français tués et blessés, va aller de surprise en surprise, de bataille en bataille, afin de poursuivre un objectif : démonter, pièce par pièce, un mensonge impliquant les plus hautes autorités du pays au nom d’intérêts peu avouables. Chaque fait, chaque mot rapporté est étayé par des documents indiscutables. C’est le scandale d’État le plus secret et le plus sanglant de la Ve République.