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De ma terrasse d'Ibn-Khaldoun

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C’est l’époque oĂč le "Pied-Noir" n’existe pas encore, il s’est autoproclamĂ© "AlgĂ©rien". Et oĂč "l’AlgĂ©rien" est "l’Arabe" ou le "Musulman". OĂč Brigite Bardot triomphe mais oĂč BB se lit Ben Bella. OĂč on parle "d’évĂ©nements". C’est l’époque oĂč, dans un petit coin du Village NĂšgre, du quartier arabe de Sidi-Bel-AbbĂšs, une famille poste ses lettres vers la France. De cette France, ils ne connaissent presque rien, leurs ancĂȘtres depuis longtemps l’ont quittĂ©e, ou sont arrivĂ©s d’Espagne. De l’AlgĂ©rie ils ne connaissent guĂšre plus. Mais par leur bon sens, et, surtout, par la grĂące de l’Ecole Ibn-Khaldoun et de ses terrasses qui engendrent fraternitĂ© et tolĂ©rance rĂ©ciproque, ils ont, sur ce qui les entoure, un regard dĂ©nuĂ© de sectarisme.