Les faits qui sont relatés ici sont certes surprenants, et ils méritent d'être rapportés, mais surtout ils ont en commun quelque chose de troublant. Une similitude qui donne l'impression qu'il s'agit de la répétition du même événement, différents dans la forme, mais identiques dans leur sens, comme les deux rêves de Pharaon. Ici c'est un triptyque où Freud d'abord, puis Moïse et enfin Dieu lui-même vivent la même aventure malheureuse de la trahison. S'il ne s'agissait que d'opinion, nous aurions entre les mains un de ces nombreux livres qu'on trouve sur divers rayons, mais nous sommes en face de véritables visions, nous voyons. Freud n'avait pas manqué de rappeler que traduction et trahison étaient quasiment le même mot, et c'est justement dans la traduction que se situe ce point qui fait de ces trois atomes une molécule.