Quand je me regarde
Dans ce miroir colonial
Ă lâimage de lâIndienne
Se substitue celle de la femme
Qui Ă©crit
Se tient debout Et rĂȘve en prose
PoĂ©sie engagĂ©e, pour dire la toundra majestueuse et la culture immĂ©moriale, pour contrer lâhistoire oublieuse et, malgrĂ© tout, tendre une main solidaire. PoĂ©sie enragĂ©e, pour hurler la douleur dâun peuple spoliĂ©, ses femmes offensĂ©es et ses enfants Ă jamais perdus. Solitaire au cĆur de MontrĂ©al ou parĂ©e dâaurores borĂ©ales, jaillit ici la parole fiĂšre et rĂ©solue dâune enfant du lichen. Puisse sur le territoire sâasseoir la vĂ©ritĂ©.