Ce roman biographique s'attache notamment à l'opposition d'Eudoxie, impératrice de Byzance (375-404), à Jean Chrysostome, patriarche de Constantinople.
« Florus nâavait pas besoin de recommander au PrĂ©fet Optatus la sĂ©vĂ©ritĂ© contre les partisans de ChrysostĂŽme, car ce magistrat se faisait une joie personnelle dâemployer contre eux la rigueur. Il commença sur le champ les arrestations et lâinterrogatoire.
Quiconque Ă©tait convaincu dâattachement Ă la foi et Ă lâEglise devenait par cela mĂȘme coupable dâattentat contre la MajestĂ© ImpĂ©riale, ou de rĂ©bellion aux volontĂ©s de lâEmpereur, ou plus simplement encore, auteur de lâincendie de la basilique par haine contre Arsace. Les divers chefs dâaccusation Ă©taient appliquĂ©s par le PrĂ©fet, comme il jugeait le plus Ă propos, selon les personnes quâil appelait Ă sa barre. Mais il punissait au dessus de tout, avec un plaisir particulier, la fidĂ©litĂ© Ă la foi, la fermetĂ© dans la foi. Câest quâen effet, la foi catholique a toujours eu deux glorieux privilĂšges : â le premier dâinspirer lâamour jusquâau martyre ; â le second de soulever contre elle la malice et la bassesse, la mĂ©chancetĂ© et lâabjection. Parce que le christianisme nâest pas le serviteur du monde, parce quâau contraire il lui parle en maĂźtre et lui donne des lois â le monde qui ne veut pas le reconnaĂźtre, parce quâil ne veut pas se dĂ©tacher du
péché, le monde le hait et le persécute. »
Source: https://archive.org/details/bub_gb_wvKK-1KDAzcC/page/n7