C’est un peu ça, la poésie , quelques mots associés de façon définitive. L’aurore a toujours eu et ne pourra qu’avoir des doigts de rose, la vieillesse a toujours été et sera toujours ennemie, les rêves ont toujours été et seront toujours étranges et pénétrants, les belles passantes ont toujours eu et auront toujours un œil où germe la douceur qui fascine et le plaisir qui tue… La poésie nous montre notre réalité comme si celle-ci se dévoilait un peu, se croyant seule face à une glace sans tain. Seulement, elle est si vaste, qu’on n’en voit qu’une partie. Les poèmes sont des fragments de miroirs sans tain où résident encore, pour les voyeurs que sont les lecteurs, les reflets des minauderies de notre réalité quand elle se croit seule face au miroir.