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Histoire de Saint-Kilda

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Sans ĂȘtre Ecossois je puis donner les mĂȘmes raisons que M. Kenneth Macaulay pour avoir entrepris ce travail : en effet quoiqu’un Peuple composĂ© de quatre-vingt-huit personnes, ne paroisse pas mĂ©riter au premier aspect qu’on daigne seulement jetter un coup d’Ɠil sur son existence, je pense comme lui, qu’il doit au moins nous intĂ©resser autant que ces anciennes peuplades, dont quelques Historiens ont peut-ĂȘtre plutĂŽt fait le Roman que l’Histoire [...] Les Kildiens sont nos compatriotes en quelque façon, puisqu’ils font partie du genre humain, dont nous sommes Membres ; ainsi nous devons prendre plus d’intĂ©rĂȘt Ă  leur sort qu’à celui des PhƓniciens, des Égyptiens, des Ioniens, &c. dont il ne reste aucune trace, & sur lesquels on nous a dĂ©bitĂ©, probablement, bien des fables. La singuliĂšre position de Saint-Kilda, les particularitĂ©s qui en rĂ©sultent, son sol, le genre de vie de ses habitants, leurs mƓurs, leurs coutumes bizarres m’ont engagĂ© Ă  sacrifier quelques heures de mes loisirs Ă  faire passer dans ma langue une relation assez curieuse... (extrait de l’Avertissement, Ă©dition de 1782).

Le R. P. Kenneth Macaulay (1723-1779), missionnaire sur place, est le second Ă  publier, en 1764, une description des Ăźles de Saint-Kilda (archipel perdu des HĂ©brides extĂ©rieures au large de l’Écosse), en 1764 (seule l’a prĂ©cĂ©dĂ©e, la relation de voyage de Martin Martin en 1697). Marie-GeneviĂšve Thiroux d’Arconville en donne une traduction française, publiĂ©e dĂšs 1782. En voici une nouvelle Ă©dition, tout juste 250 ans aprĂšs sa premiĂšre publication en langue anglaise.