Le flux poĂ©tique chez Brahim est ininterrompu tant la source de son verbe regorge dâamour, de spiritualitĂ© et dâhumanitĂ© gĂ©nĂ©reuse, tantĂŽt en chansons oĂč rĂšgnent rythmes et ondulations Ă en perdre le souffle, tantĂŽt en pages noircies avec frĂ©nĂ©sie. Brahim Saci fait sienne la pensĂ©e de DostoĂŻevski qui nous dit que « La beautĂ© sauvera le monde » et ce malgrĂ© les tourments. Le mal et le beau sâentremĂȘlent dans les strophes du poĂšte Ă©prouvĂ© par les dĂ©ceptions qui jonchent le chemin de sa vie. Une vie tumultueuse toute dĂ©diĂ©e Ă lâamour. Lâamour ne le quitte pas. Il en brĂ»le quand il sâen approche, il se consume quand il sâen Ă©loigne. AmĂ©lie Ă laquelle il a dĂ©diĂ© son onziĂšme ouvrage, revient, avec effraction, dans celui-ci. Artiste engagĂ©, Brahim Saci exprime cette facette de militant presque chaque dimanche au cafĂ© littĂ©raire de lâimpondĂ©rable rendu mythique par Youcef Zirem, Ă©crivain de talent. Brahim Saci refuse de sâemmurer dans sa singularitĂ©. Il sâouvre pour chanter, communier, fraterniser. Câest ainsi quâil affronte lâadversitĂ© et quâil se plait Ă chercher les chemins de vĂ©ritĂ©.