Le petit Jean-des-Figues se promène tous les jours à dos d'âne, des figues dans les poches. Bien que destiné à la vie paysanne, Jean rêve de poésie sous le soleil et l'air de Provence où se mêlent les odeurs de miel et de fleurs à celle des olives et des vignes.
À quinze ans il trouve dans une malle appartenant à un cousin mort des sonnets inachevés. Envahi par la peur de mourir sans avoir aimé, il abandonne son pays pour le Paris de ses rêves — au risque d'être dépaysé.
« Jean-de-Figue », c'est un roman de vie : celle d'une Provence colorée aux innombrables senteurs, mais surtout celle de son auteur revivant son départ de Sisteron pour Paris.
Paul Arène (1843 - 1896) est un poète provençale. Jeune, il s’intéresse à la philosophie et travaille comme maître d’études à Vannes. Il s’oriente dès 23 ans dans le journalisme, se rend à Paris, et devient l’auteur du « Parnassiculet contemporain ». À Paris, il fréquente les cafés littéraires et se lie d'amitié avec Alphonse Daudet, François Coppée, Catulle Mendès. Paul Arène a participé à l’écriture des « Lettres de mon moulin ». Avant la guerre de 1870, il publie « Jean-des-Figues », un de ses plus grands succès. Après 1870, il écrit pour Le « Figaro et « Le Journal », et rédige des pièces, des contes et des poèmes provençales, dont les plus connus sont : « La Chèvre d'or », « Les Ogresses », « Le Midi bouge », « Domnine ».