Je nâai jamais Ă©tĂ© un mordu de chiens. Câest un pur hasard si ces attachants quadrupĂšdes ont occupĂ© tout cet espace dans mon existence. Jâai ouvert la porte une fois il y a 35 ans et je ne lâai plus jamais refermĂ©e. Tout sâest dessinĂ© au fur et Ă mesure, portĂ© par le vent et les coups de langue.
Le premier toutou mâa suivi partout, et les autres ont emboĂźtĂ© la patte : au travail, en rĂ©union, en dĂ©placement, en avion, en canot⊠et mĂȘme sur le canapĂ©. Ils ont chacun construit leur niche autour de la mienne. Ils mâont fait rebondir sur une multitude de tranches de vie Ă leur image : drĂŽles et touchantes, frivoles et dramatiques, intĂšgres et authentiques. Ils ont bĂąti, tissĂ© et entretenu ce lien jour aprĂšs jour. Ils en ont fait la prioritĂ© de leur vie. Tout est leur faute.