C’est dans un double sens que l’on peut dire que Kafka s’avançait masqué. Dans l’œuvre qu’il a publiée, le lutteur à mort qu’il est ne se livre pas ouvertement. Il ne se sent pas prêt. L’homme Kafka était nu face à la vérité. Il n’avait aucune possession en ce monde, même pas son corps. Comme nous tous, mais bien moins que la plupart d’entre nous, il acceptait quelques protections, quelques masques : sa profession, ses penchants littéraires.La pensée de Kafka se révèle proche de celle de Heidegger. Heidegger est le professeur dont le but est le dévoilement de la vérité de l’être. Kafka est le penseur artiste dont le but est de vivre, et de faire vivre le monde, selon cette même vérité