Il existe diffĂ©rentes façons de tenir un carnet intime. On peut y noircir toute sa vie, sans rien oublier, de sa premiĂšre dent Ă son dernier souffle. Ou prĂ©fĂ©rer, comme Jean, une autre mĂ©thode, plus synthĂ©tique. Il jalonne son carnet de bord de quelques phrases sibyllines, car, comme il le dit lui-mĂȘme, il se comprend ! Aurait-il quelques secrets inĂ©narrables ? Il se remĂ©more pour nous les Ă©vĂšnements qui ont marquĂ© ses annĂ©es quatre-vingt : sa dĂ©couverte des autres, ses dĂ©buts au thĂ©Ăątre, la mort de ses parents, sa rencontre avec lâamour et la perversion. Il raconte son angoisse devant la solitude et lâennui, son obsession de la plastique humaine parfaite. Et il nâoublie pas dâĂ©voquer pourquoi il entretient dĂ©sormais des rapports Ă©troits avec le Diable.