« LâĂ©chappĂ©e belle » Ă cloche-pied, vers le Paradis, dâune femme ordinaire.
LA RUE ET LA PLACETTE, avec ses micocouliers, Ă©taient dĂ©sertes. Ă cĂŽtĂ© dâun banc, il y avait une marelle dessinĂ©e aux craies de couleurs et un caillou abandonnĂ© sur la case Terre. Clopin-clopant elle sâen approcha, se saisit de la pierre et la lança aprĂšs lâavoir serrĂ©e trĂšs fort dans sa main, un geste qui lui revenait de lâenfance : case 5. Dans son Ă©lan, elle se mit Ă sauter Ă cloche-pied.
Il y a des vies qui boitent, comme lâhĂ©roĂŻne. Une plongĂ©e dans lâenfance, un retour Ă la case dĂ©part, sera le dĂ©clic dâune renaissance, dâune rĂ©appropriation de son existence. Manon Torielli nous conte avec dĂ©licatesse cette histoire du temps prĂ©sent.