Crédit photo : LE MUR DES RAPACES par René Derouin
Les fabulistes, d’Ésope à Walt Disney, ont prêté aux animaux, aux oiseaux en particuliers, des comportements humains. Une critique moins incriminante de la bêtise reconnue chez leurs frères humains. Le mot bêtise incrimine aux bêtes nos conneries. Mais si les bêtes, les oiseaux par exemple, adoptaient soudain nos comportements privés et politiques?
Une collision entre deux astéroïdes cause une catastrophe tellurique. Quelques millions d’oiseaux ont survécu à cette fracture bio-tellurique. Comme quelques milliers de passagers d’avions en vol qui ont évité l’écrasement. Les survivants connaîtront un sort misérable. Ces colonies de rescapés deviendront les proies des oiseaux, le genre devenu dominant en mal de protéines vivantes.
Les charognards et les oiseaux de proie, les rapaces, sont ainsi devenus les maîtres du monde dans LA RÉPUBLIQUE DES OISEAUX.
Mais les oiseaux de mer, planeurs philosophiques, contestent le pouvoir matérialiste et abusif des prédateurs du ciel. Les espèces plus humbles sont retranchées dans une grégarité généralisée et se contentent de compter les points de la joute des pouvoirs entre prédateurs et planeurs.
Le pouvoir génère-t-il les mêmes errances, quelle que soit l’espèce qui l’exerce?
Et si l’allégorie futuriste de ces pages devenait un jour un reportage…
L’auteur raconte lui-même et les voix de Michèle Deslauriers et de Pierre Vervile donnent vie aux oiseaux-protagonistes qui, oh hasard, ressemblent à s’y méprendre à des personnalités connues du monde politique et médiatique… De quoi rire… jaune canari.
À la mémoire de Rachel Carson, qui a ouvert la voie aux écologistes en consacrant la sienne aux liens de solidarité que l’humain doit entretenir avec la nature. Son livre Printemps silencieux décrit le silence des oiseaux comme un signe de détresse écologique.
«L’humanité… l’idée était bonne.»
Michel Garneau