En Ă©pousant son prince, elle en a fait un mari. En donnant la vie, elle a la sensation dâavoir en mĂȘme temps donnĂ© la mort. Deux vĂ©ritĂ©s implacables pour la narratrice de ces lignes, qui ne trouve plus dans le mariage et la maternitĂ© de raisons dâĂȘtre ou mĂȘme des sources de joie. Bilan de vie au noir pour une femme qui ne sent plus rien vibrer en elle. Alors, quand un autre homme apparaĂźt dans son horizon Ă©teint, quand le dĂ©sir se noue entre eux, elle est transportĂ©e par un nouveau souffle, grisant, irrĂ©sistible, enivrant. Mais pour ĂȘtre dâabord douce, la pente ne donne pas moins sur un gouffre auquel elle nâĂ©chappera pas : celui de la remise en question, absolue et douloureuse, de soi.