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L'Avion que j'ai pas pris

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« Dans l'escalier, “Please, Love, stay !” Comme un automate, je rĂ©pĂšte que mon job m'attend. La neige tombe de plus en plus, les flocons descendent de plus en plus vite. L'air est dense, lourd, Ă©touffe les bruits. Le taxi est lĂ ... Les flocons mettent leur rideau entre nos visages. Nos lĂšvres se frĂŽlent, douces et glacĂ©es. Elles glissent, se perdent ; nos yeux sont immenses, Ă©perdus, hors du temps. Je le regarde, il a mis ses mains dans les poches. Vite, Je tourne Les talons, Vite, Sans me retourner, Kennedy Airport ! » RĂ©cit d'une passion Ă©vidente, mais interrompue, puissante puis qui s'estompe en pointillĂ©s, « L'Avion que j'ai pas pris » Ă©voque, entre France et États-Unis, la turbulente valse des sentiments d'une femme gagnĂ©e par le doute et la crainte. D'un cĂŽtĂ©, deux Ăąmes, deux corps qui s'attisent et s'attirent ; de l'autre, les freins que l'on s'impose, qui nous clouent au sol, nous rendant incapables d'envol. Et de ces contradictions surgit un texte tout en regrets, oĂč se lit en creux une vie manquĂ©e... De lĂ  donc, ce texte mĂ©lancolique, en forme de double deuil : celui d'une relation bouleversante mais empĂȘchĂ©e ; celui d'un homme, d'un artiste, Ă  jamais perdu.