« Dans mon premier roman, j'imaginais la création d'un centre sanitaire qui serait dirigé par une infirmière avec la visite d'un médecin deux fois par semaine. Le minimum quoi ! Je revois encore cette terrasse avec de vieux bancs en guise de salle d'attente, ces mères accouchant dans un cadre nettement plus aseptisé qu'une case de concession, ces enfants soulagés voire sauvés... et autour de ma petite maison médicale, il y aurait un jardin potager cultivé par un groupe de femmes et d'hommes et dont le produit permettrait de nourrir tant de bouches affamées. Est-ce vraiment irréalisable ? » L'Afrique, ce que l'on s'imagine à son sujet, ce que l'on ignore... C'est pour réduire cet écart et prendre le pouls de la population burkinabè que Val Duvernais s'est rendue sur place. Un face-à-face déstabilisant, émouvant, étonnant, parfois désarmant qu'elle relate dans « Le Chagrin du Sahel », récit où se côtoient joies et larmes, émerveillement et inquiétudes, rires et préoccupations... Où se dévoilent encore les coutumes, la beauté et les attentes d'hommes et de femmes qui affrontent le dénuement. Autant de visions que nous transmet avec force et émotions l'auteur à travers un texte humaniste qui interpelle avec intelligence.