Le Faucon maltais, African Queen, Moby Dick, The Misfits, Fat City, L’Homme qui voulut être roi... Les films de John Huston sont dans toutes les mémoires. Mais qui saurait réellement définir le cinéma de Huston sans tomber dans les idées reçues, sans se laisser emprisonner par ce qui a été dit et écrit sur le réalisateur ? Qui saurait dresser le portrait de l’homme derrière la caméra sans se laisser submerger par les fausses rumeurs, par les assertions hâtives qui ont été acceptées comme vérités indéniables ? Le temps semble venu de reconsidérer la filmographie déroutante de John Huston, à la confluence du cinéma épique américain et d’un intimisme plus européen. Une œuvre singulière qui préfère les héros cabossés, blessés et à vif, solitaires, fatigués et laissés pour compte.