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Le dernier tableau sera rouge

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Je cherche. Mes mains déplacent l’obscur. Tel un manuscrit qu’on déplie, la couleur s’allonge. Les pigments, arrachés à la terre, s’échappent de mes doigts. Alors surgit l’œuvre en résidence. Une proximité avec la lumière de Bortoletti, marchand de Venise, avec la sensualité et la ponctuation des mots de Werner qui nomment à la main le silence de chaque chose. À l’heure la plus prometteuse, l’image s’écrit aux sources primitives du Cobra. Chaque fois j’apprends, dans l’éclaircie de l’atelier, la dignité du sol et des épices.