Novembre 2001. Ă la fin de la guerre, il ne reste rien Ă Armand BoutĂ©zi de sa petite entreprise. DĂ©sĆuvrĂ©, le jeune homme connaĂźt dâabord lâangoisse des lendemains incertains avant de sâenfoncer avec dĂ©lices dans lâinsouciance et la fĂȘte. Ce baume nâest pourtant quâĂ©phĂ©mĂšre et lâentrepreneur au chĂŽmage se voit vite rattrapĂ© par lâincertitude. Aussi dĂ©cide-t-il de sortir de sa torpeur, de prendre un nouveau dĂ©part. Pour cela, il quitte son costume de citadin et les rues de Mozi pour retrouver le village familial. LĂ , son grand-pĂšre lâaccueille les bras ouverts et lâencourage Ă reprendre foi en lâavenir en lui cĂ©dant quelques terres. Quelques arpents qui sâavĂ©reront vite une manne, puisque Ă force dâardeur BoutĂ©zi montera une petite culture maraĂźchĂšre qui connaĂźtra le succĂšs. Et qui attirera aussi lâattention de personnes Ă©voluant aux marges de la lĂ©galitĂ©. Ăcueils et rĂ©ussites forment les deux pĂŽles entre lesquels oscille la destinĂ©e dâArmand BoutĂ©zi, hĂ©ros de ce texte qui dĂ©peint les attentes dâune jeunesse africaine qui veut relever la tĂȘte et gagner son droit Ă la prospĂ©ritĂ©. Avec ses personnages, rĂ©alistes ou attachants, pris dans les hauts et les bas de lâexistence, les amitiĂ©s et les devoirs filiaux, les espoirs et les trahisons, J. D. Bayidikila compose une Ćuvre moins moralisatrice que lucide dans sa lecture de la nature humaine.