Il y a toujours un monde qui commence et un monde qui finit, chacun sait : il nâest que dâappeler celui de notre enfance. Quelques vestiges seulement demeurent. Dans ce recueil de nouvelles, le portail sâouvre â en grinçant - sur un monde qui se rĂ©duit comme peau de chagrin. Câest celui de la petite exploitation rurale, souvent sise, au grĂ© dâun chemin de traverse, dans des endroits assez reculĂ©s. Le refrain est connu : quand les vieux sâarrĂȘtent, personne pour prendre la suite. Le mĂ©tier est dur , il nâest pas rentable. Si ce monde brĂ»le de ses derniers feux, sa flamme reste belle cependant. Elle Ă©claire des vies remplies oĂč la cocasserie peut cĂŽtoyer le drame le plus sordide, sans aucun souci de la rĂšgle des trois unitĂ©s. Je parlais « dâendroits assez reculĂ©s ». Mais au fond, mon