CâĂ©tait au dĂ©but de lâannĂ©e 1812⊠Jâavais, comme beaucoup dâautres, par peur des gendarmes qui parcouraient la campagne, obĂ©i Ă la conscription, pĂ©rilleux devoir auquel Ă©chappaient gĂ©nĂ©ralement les fils de la bourgeoisie, soit par des rachats, soit par mille ruses et mille complicitĂ©s. Je dois avouer que je nâavais aucun goĂ»t pour le mĂ©tier militaire.
Jâavais toujours menĂ© une existence paisible entre mon pĂšre et ma mĂšre, deux braves paysans que je faisais vivre de mon travail, et mon dĂ©part les eĂ»t laissĂ©s dans le plus complet dĂ©nuement si lâun de mes oncles qui Ă©tait herbager aux environs de Beaumont nâavait promis de leur venir en aide.
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