Les quatre murs d’une geôle moscovite. Un homme y attend son exécution. Pour lui tenir compagnie, une blatte et cette voix intempestive qui l’accuse, lui, Vladimir Ippolitovitch Vetrov, traître au Parti, au pays, au peuple... Lui, qui a succombé aux mirages de l’Ouest, aux sirènes de Paris, aux discours fraternels. Si en surface rien ne se passe, si l’attente de la mort se développe dans une économie quasi austère, intérieurement, c’est un véritable procès intime qui se déroule donc dans cette cellule, dans l’esprit d’un homme qui a voulu déstabiliser le totalitarisme russe et qui en répond, une dernière fois, devant ses anciennes convictions, ancrées au plus profond de lui-même, depuis toujours assimilées et indéracinables.