Le narrateur, bourreau comme son père, mais peu à peu gagné par le dégoût de son métier, commence à militer pour l’abolition de la peine capitale. Lui qui avait jusque là exercé son métier sans faillir, offre une capsule de cyanure à un jeune condamné pour éviter d’avoir à l’exécuter, puis fait échapper celle qui deviendra la femme de sa vie et dont il aurait dû être le bourreau. Il devient hors-la-loi et s’enfuit de cavale en cavale, menant une vie de peur et de dissimulation, mais n’oubliant jamais son rêve le plus cher: l’abolition de la peine capitale. Peut-être a-t-il des raisons d’espérer... Dans ce roman trépidant et facétieux, Christophe Bonnet a réussi la gageure de mêler suspense et réflexion, humour et horreur, avec équilibre et talent. Jeux de mots et situations scabreuses n’empêchent pas l’auteur de nous donner à penser: la question capitale de la peine de mort est abordée avec un humour féroce qui en révèle toute l’absurdité et l’horreur.