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Les Glycines sur le mur

E-book


« Le meurtre du pĂšre : Comment peut-on tomber la nuit tout habillĂ© dans le bac Ă  douche et, dans un mĂȘme temps, se briser le nez et les cervicales, s'empaler sur la brosse, puis se noyer sous le robinet ouvert par la chute ? Il l'a fait. Si ce n'est pas un suicide, c'est un meurtre sacrĂ©ment organisĂ©. Il s'est meurtri, d'abord lui, puis nous. La violence du spectacle du pĂšre mort reste insoutenable. Le fameux temps passant, correcteur ou effaceur, ne peut pourtant gommer le trou bĂ©ant rouge caillĂ© dans la griffure du cou prĂšs de la glotte, les paupiĂšres brĂ»lĂ©es, gonflĂ©es par l'eau chaude, le teint de peau mauve olive. Elle ne voulait pas voir la mĂšre morte. Elle ne pouvait pas pour autant quitter des yeux ce pĂšre dĂ©funt si laid. »