Ce volume rassemble les essais de chercheurs slovènes, français et italiens autour des transferts culturels à l’œuvre aux XVIIIe et XIXe siècles entre, d’une part, les régions de l’empire des Habsbourg confinant avec la république de Venise – notamment la Carniole – et, de l’autre, les aires linguistiques italienne et française.
Ces travaux sondent l’histoire de ces échanges sur une période qui excède les quatre années d’existence des Provinces illyriennes, entre 1809 et 1813, sur lesquelles tend à se concentrer l’historiographie française, faisant trop rapidement litière de la complexité d’une situation qu’une vision diachronique est plus à même de restituer. Ils s’attachent autant aux personnes (individus ou réseaux) qu’aux institutions qui ont servi d’intermédiaire dans le cadre d’un tel processus (sociétés agricoles ou savantes, bibliothèques, académies et cénacles).
“De manière générale, les ouvrages sur les relations culturelles entre les territoires slovènes et les autres pays européens sont peu nombreux et publiés exclusivement en slovène. Le présent volume permet à un public plus large d’aborder ce domaine des études interculturelles sous des angles variés, au travers de contributions abordables par les autres chercheurs en sciences humaines tout en restant à la fois précises et novatrices.”
Florence GACOIN-MARKS, Université de Ljubljana
“Les auteurs ont retracé, de manière argumentée et originale, la façon dont s’est constituée la culture slovène, notamment en Carniole, berceau historique de l’actuel État slovène, dans le cadre d’un dialogue avec des représentants éminents de la culture européenne et, notamment, italienne et française, déterminant ainsi de profonds changements aussi bien culturels (dans la formation du goût et de la mentalité) qu’économiques et esthétiques.”
Monica LANZILLOTTA, Université de la Calabre