âSous la plume de Innocent Sossavi, les mots sâordonnent ainsi comme de petits ruisseaux qui finissent par faire de grandes riviĂšres, lesquelles, Ă leur tour, vont confondre leurs eaux Ă lâestuaire, croisĂ©e des vives fanaisons, fusions immortelles. SuprĂȘme rĂ©conciliation des choses ordinaires, complĂ©mentaires, voire contraires. Cette Ă©piphanie de mots, cette cĂ©lĂ©bration festive oĂč le sens nâest jamais le sens, mais toujours hors et au-delĂ du sens pour prendre toujours plus de sens, est lâatout maĂźtre du poĂšte. La brillance du dĂ©cor ainsi plantĂ©, la fulgurance des idĂ©es ainsi agitĂ©es, la transcendance Ă laquelle nous sommes conviĂ©s, tout cela achĂšve de nous convaincre que âLes soleils ne sont pas mortsââ est tissĂ© de fleurs qui ont couleur et odeur dâĂ©ternitĂ©. Qui a prĂ©tendu que la poĂ©sie se meurt ? Qui a osĂ© dire que la poĂ©sie est morte ? Plus de doute : Innocent Sossavi rĂ©ussit le tour de force de la ressusciter.ââ JĂ©rĂŽme Carlos, extrait de la prĂ©face.