Déraciné en pleine guerre du Liban en 1976 à l'âge de douze ans l'auteur, après trois décennies de nostalgie, décide de réagir par écrit, aux évènements tragiques que continue de vivre son pays. Après quelques trente années d'occupation et de tutorat syriens, le Liban s'est vu à la faveur d'un contexte international « exceptionnellement » favorable, débarrassé de son envahisseur. Le 14 mars 2005 un mois après l'assassinat, toujours non élucidé, de l'ex premier ministre Rafic Hariri, de très imposantes manifestations ont eu lieu au centre de Beyrouth. Elles ont regroupé le quart de la population libanaise, affirmant ainsi son appartenance au pays des Cèdres. Cette population a affiché fièrement et exclusivement son drapeau, symbole de l'unité retrouvée entre chrétiens et musulmans. Mais depuis, l'élimination physique de tant d'opposants, de quelque parti qu'ils aient été, sans que les coupables n'aient jamais été identifiés et traduits en justice, montre combien s'était encore élevé le prix de cette liberté. Et d'ajouter, que l'avenir nous dira si ce parlement aura l'audace de convaincre de la nécessité de réformes à tous les niveaux de l'État. Au Liban en 2014, force est de constater que les problèmes soulevés en 2005 sont quasiment les mêmes. Qu'avons-nous donc appris ?