LâhĂ©roĂŻne Ă©voque avec son amant toutes les folies passĂ©es dâune sexualitĂ© sans entrave.
Jean repose sa main sur mon genou, elle remonte tout doucement sous ma robe.
Jâinterromps mon rĂ©cit, jâĂ©carte mon autre jambe et je caresse ma cuisse, Ă lâintĂ©rieur. Jean me laisse faire, câest ce dont il a envie, je le sais. Je le connais si bien. Il ne quitte pas mes mains des yeux, et moi, câest son visage que jâobserve. DerriĂšre les rides, derriĂšre la peau trop pĂąle et les cheveux blancs rasĂ©s court, je devine le Jean dâavant. Le Jean de la force de lâĂąge, les tempes grises et le corps athlĂ©tique. Mon Jean.
Il retrousse ma robe, passe ses doigts sous ma culotte quâil fait glisser le long de mes jambes.
â Tu seras mieux.
Il recule et sâinstalle au pied du lit pour mieux voir. Pour mieux mâapprĂ©cier. Je sens la chaleur dans mon entrejambe, je me caresse trĂšs lĂ©gĂšrement. Je suis mouillĂ©e.
Marie Vindy offre ici un rĂ©cit en miroir. Les mots du rĂ©cit se mĂȘlent aux dĂ©sirs du prĂ©sent pour faire ressurgir un passĂ© brulant. Quelle vitalitĂ© Ă©rotique !