Rousseau remit en question toutes les valeurs traditionnelles. Sa vie durant, il dĂ©fendit des positions Ă contre-courant de la pensĂ©e dominante. Il condamna la monarchie, l'Ăglise, l'Ătat en place, l'injustice, l'Ă©ducation traditionnelle, le mariage et le progrĂšs technique. Rousseau a passĂ© la majeure partie de sa vie en dĂ©placement ou en fuite. TantĂŽt, il fut chassĂ© par l'Ăglise, tantĂŽt par les gouvernements de nations diffĂ©rentes. Mais tous les mandats d'arrĂȘt furent vains. Rousseau Ă©crivit le livre « Du Contrat social », prĂ©para le terrain de la RĂ©volution française avec sa revendication de dĂ©mocratie et devint un pionnier de la pensĂ©e Ă©cologique grĂące Ă ces cĂ©lĂšbres « Discours ». Mais ce n'est pas tout : il fonda aussi une nouvelle pĂ©dagogie, qui donna lieu Ă ce que nous qualifions aujourd'hui d'Ă©ducation antiautoritaire.
Le livre « Rousseau en 60 minutes » explique les fondements de sa pensĂ©e en s'appuyant sur de nombreuses citations. Il a eu son inspiration dĂ©cisive alors qu'il se rendait chez son ami Diderot alors en prison. En marchant, il lisait le journal « Le Mercure de France ». Un concours appelait les lecteurs Ă rĂ©pondre Ă la question de savoir si le progrĂšs a contribuĂ© Ă amĂ©liorer les moeurs des hommes. Tous rĂ©pondirent par oui. Sauf Rousseau. L'Homme, Ă©crit-il, est bon par nature, ce n'est que par la civilisation qu'il est devenu mauvais. Il gagna grĂące Ă sa thĂšse provocante et devint cĂ©lĂšbre dans toute l'Europe. En effet, il fut le premier philosophe Ă avoir reconnu le problĂšme du monde moderne. Alors que le bon sauvage dĂ©ambulait encore en toute libertĂ© dans les bois, nous passons notre vie dans des bureaux Ă©triquĂ©s oĂč nous avons perdu nos instincts et notre libertĂ©. Mais surtout, critiquait Rousseau, l'homme moderne se fond dans le courant dominant. A-t-il raison ? Sommes-nous trop conformistes ? Et surtout : que pouvons-nous faire ? Le livre est paru dans la populaire Ă succĂšs « Grands penseurs en 60 minutes ».