Enzo di San Marco, le célèbre et très talentueux violoniste, vient d’avoir un accident d’avion au Kenya avec son épouse et ses parents. Seul rescapé et lourdement blessé, il va apprendre à survivre sans soutien ni ressources. Dorénavant incapable de vivre de son art, le musicien n’est au bout ni de ses peines, ni de ses surprises. Des trottoirs et portes cochères de Paris aux galeries d’art de New York, en passant par le milieu mondain de Salt Lake City, Enzo va devoir répondre à cette dure question : sommes-nous maîtres de notre destin ? Le héros de ce roman semble attirer à lui, sans jamais de demi-mesure, tous les coups du destin, qu’ils soient mauvais ou bons. Aussi Enzo passe-t-il du jour au lendemain du statut de l’homme le plus heureux à celui du plus à plaindre, de la rue à la richesse, et enfin de l’amour au désespoir. C’est donc bien une tragédie moderne que nous offre M. Dahan : l’individu face à son destin, frappé à la fois par le sort et la fortune. Entre malheur et bonheur extrêmes, Enzo incarne ainsi l’homme de tout temps, tiraillé entre la soif de liberté et l’emprise du destin.