D’une plume percutante et crue, Camille de Peretti décrit une dure réalité, celle d’une boulimique-anorexique, mais aussi celle d’une jeune fille pleine de rêves. Elle livre sans détours les aléas d’une vie qu’elle voulait, comme tout un chacun, de paillettes et de strass, d’amour et de reconnaissance.
« J’ai vomi partout. Partout où j’ai pu. Autant que j’ai pu. N’importe où, n’importe quoi, n’importe quand. J’ai vomi avec mon index et mon majeur agrippés au fond de ma gorge. J’ai vomi à Paris et à Londres, j’ai vomi à Tokyo. J’ai vomi au réveil, sous le soleil et sous la pluie. En plein jour. Je me suis relevée jusque tard dans la nuit pour vomir. J’ai vomi dans les toilettes de la maison de ma mère, dans les toilettes des appartements de mes copines, dans celles de mon école et dans celles des boites de nuit. Puis les toilettes elles-mêmes sont devenues obsolètes. Alors j’ai vomi partout. Dans les rues. »
Camille est une princesse. Sa mère le lui a toujours dit, et elle le sait. La vie lui sourit, elle entre dans une grande école, elle voyage, elle fait la fête, elle découvre l’amour. Mais ce n’est pas facile d’être une princesse. Elle doit être parfaite. Alors elle se fait vomir toute la journée.
Ce roman a obtenu le prix du Premier roman de Chambéry.