Quand une sĆur veut venger son frĂšre sacrifiĂ© sur lâautel de la rentabilitĂ©...
[...] Ses souliers vernis couinent sur les tomettes. Il rajuste machinalement son nĆud de cravate. Il se trouve empruntĂ©. Il se sent mal Ă lâaise depuis quâil est entrĂ© dans la salle du restaurant perdu sur la lande au bord de la mer. La cliente solitaire et blonde assise Ă cĂŽtĂ© de la cheminĂ©e sans consommation devant elle lâa saluĂ© dâun hochement de tĂȘte. Il a rĂ©pondu de mĂȘme, avant dâaller sâasseoir prĂšs de la fenĂȘtre aux rideaux jaunis. Le silence sâest Ă©tabli. A durĂ©. Il sâen est accommodĂ©, nâĂ©tant pas liant de nature. La situation vire Ă lâĂ©trange, mais un coup de tĂ©lĂ©phone remettra vite les choses en ordre. Sauf que la porte au fond, aprĂšs le bar, est fermĂ©e Ă clĂ©.
Il dit :
â Merde !
Le mot juste, le sens du dĂ©tail et de lâambiance, un regard aigu sur la sociĂ©tĂ© et les hommes. Deux textes noirs dâOppel, courts et percutants. Glaçants de noircitude...