« L’histoire d’“Un cœur simple” est tout bonnement le récit d’une vie obscure, celle d’une pauvre fille de campagne dévote mais mystique, dévouée sans exaltation et tendre comme du pain frais. Elle aime successivement un homme, les enfants de sa maîtresse, un neveu, un vieillard qu’elle soigne, puis son perroquet : quand le perroquet est mort, elle le fait empailler, et, mourant à son tour, elle confond le perroquet avec le Saint-Esprit. Ce n’est nullement ironique comme vous le supposez, mais au contraire très sérieux et très triste. Je veux apitoyer, faire pleurer les âmes sensibles, en étant une moi-même. » G.F.
C’est ainsi que Flaubert présente lui-même Félicité, l’héroïne d’« Un cœur simple », l’un des récits qui composent les « Trois contes », qui furent, en 1877, la dernière œuvre publiée du vivant de l’écrivain.