« Le docteur Cohen ouvre le dossier et regarde le nom de la patiente : Yasmina Mansour. Il est pris d'un sursaut. Il blêmit, s'arrête quelques secondes, regarde Yasmina, ne dit mot, referme le dossier, se lève de son bureau et vient s'asseoir sur le fauteuil visiteur situé à gauche [...]. David la regarde tellement qu'il la met mal à l'aise, Yasmina s'interroge car elle ne comprend toujours pas cette action jusqu'au moment où il saisit avec une certaine délicatesse ses deux mains et lui dit en reprenant son accent d'antan : “Je suis David”. » Après vingt ans de séparation, alors qu'ils ont tous deux quitté l'Égypte de leur enfance, David et Yasmina se retrouvent à Paris... Vingt ans d'absence l'un à l'autre, et pourtant, leurs sentiments amoureux sont toujours aussi forts, évidents. Mais le seront-ils assez pour imposer aux leurs, de confessions différentes, leur union ? Un mariage entre un juif et une musulmane est-il possible sans que ne se produise une levée de bouclier ? Sans que les postures des uns et des autres ne se crispent ? Et si la découverte et le dialogue avec l'Autre parvenaient à surmonter ces noirs scénarios ? Une théorie pour laquelle penche Soly Franco avec ce roman plaidoyer qui, sans verser dans l'idéalisme, prouve et clame que les religions peuvent coexister en amour, en famille...