La guerre est ontologiquement inhérente à la société humaine. Son questionnement se démarque d'une réflexion relative à l'eschatologie et produit l'entendement dans une dialectique de gestion de la cité. La gouvernance par la guerre impose une vision qui ne s'appesantit pas seulement sur la mort, la souffrance, l'humaine condition et la polémologie. Dès lors, comment la guerre régit-elle l'institutionnalisation d'un ordre politique mondial et/ou interne ? Comment s'opérationnalise le dépassement de la guerre en vue de la constitution d'un monde nouveau basé sur l'idéal démocratique ? L'intelligibilité d'un monde nouveau peut se concevoir sous le prisme d'une matrice qui reposerait sur une « gouvernementalité démocratique mondialisée ». Cette dernière suppose la possibilité de transcender la guerre considérée jusque-là comme une modalité pertinente du politique, de la puissance et de l'ordre international afin de lui opposer un mode de gouvernance tributaire d'une universalité des valeurs fondées sur la démocratie. Pour envisager le futur de notre monde, l'auteur, autour du concept de « gouvernementalité démocratique mondialisée », invite à réfléchir sur la restructuration du système international, l'implémentation d'une cosmopolitique qui interpelle la gouvernance de la cité universelle, la constitution d'une mondialité politique qui s'enchâsse dans la démocratie, la définition et le partage d'un mondialisme commun. Une étude remarquable des relations internationales, alliant rigueur de l'analyse et utopie, questionnements théoriques et réalisme politique.