Une fille ravissante, un jeu de séduction et un mystérieux secret à la révélation fatale qui tranche dans le vif du sujet...
Je suis mort ce matin. Tout doucement la vie mâa quittĂ©, le sang sâest Ă©coulĂ©, mon cĆur de battre sâest arrĂȘtĂ©.
Je lâai mĂ©ritĂ©.
Un an plus tĂŽt.
Comme chaque matin, je descendais les deux Ă©tages de mon immeuble. Je partais pour une longue journĂ©e de labeur un sac poubelle Ă la main que jâabandonnais lĂąchement dans un container sur le trottoir. Des effluves nausĂ©abonds me montĂšrent au nez, dĂ©chets des habitants de tout un bĂątiment. Des jeunes, des vieux, des grands, des petits, des gros, des minces, des soignĂ©s et des crados. On se connaĂźt un peu, on se fait signe parfois, un hochement de tĂȘte, un petit sourire Ă peine Ă©bauchĂ©, rien de plus. Pas dâapĂ©ros entre voisins, rien. Triste constat. Je tournai au coin de la rue, le temps Ă©tait plutĂŽt agrĂ©able et la tempĂ©rature clĂ©mente. Nous Ă©tions en avril, les arbres commençaient Ă fleurir. Cette perspective me mit en joie et câest avec bonne humeur que je pĂ©nĂ©trai dans lâestaminet oĂč chaque matin Francis me servait un cafĂ©. [...]
Quand des faits trĂšs anciens brĂ»lent toujours la mĂ©moire de celle qui les a subis alors que leur auteur a tout oubliĂ©, presque tout, la pulsion vengeresse vous Ă©touffe, Ă moins quâun simple ustensile vienne vous libĂ©rer... Odile Marteau-Guernion emprunte la voie noire avec conviction et talent...